jeudi 1 novembre 2012

pour conclure...

Nous avons fait plus de 9000 km et sommes passé dans 8 pays : l'Italie, la Grèce, la Turquie, l'Albanie, le Montenegro, la Bosnie Herzegovine, la Croatie et la Slovénie. Nous avons contemplé la Méditerranée, la mer Ionienne, la mer Egée, la mer de Marmara, la mer Noire, et navigué en ferry sur l'Adriatique.
Nous avons visité les capitales antiques :
Rome
Athènes
Byzance
Nous avons également visité Pompéi, Corinthe, Dubrovnik, Split et Venise pour les lieux les plus prestigieux. Mais nous avons découvert aussi de nombreuses petites villes charmantes et admiré des sites et des paysages magnifiques, notamment en Croatie.
Nous avons passé de vraies frontières, rencontré des façons de vivre et de manger différentes, utilisé plusieurs monnaies (livre turque, lek, kuna), écouté mais pas compris plusieurs langues, et nous avons été totalement dépaysés à Istanbul, moins européenne qu'orientale.
La saleté du Sud de l'Italie et de la Grèce contraste avec la propreté de la Turquie et de la Croatie, qui sont des pays très sûrs.
Nous gardons de très bons souvenirs de nos rencontres avec les "locaux" et avec les campingcaristes Français, Allemands, Néerlandais, Canadiens avec lesquels nous avons "jasé".
Enfin, en cet automne, nous étions partis chercher le soleil...
et nous l'avons trouvé !
Ciao (kenavo) !

dimanche 28 octobre 2012

Le retour : de Venise à Treillebois

Nous quittons Venise et nous traversons rapidement l'Italie du Nord par les autoroutes. L'environnement de Vintimille ne nous inspire pas, alors nous décidons de passer la frontière er revenons dormir en France... A Menton le stationnement des camping-cars est interdit. Il est seulement toléré à l'ancien poste frontière. Nous nous endormons donc à un mètre de l'Italie...
Un petit tour à bicyclette dans Menton...
Une petite baignade à Juan-les-Pins (le 23 octobre : eau à 20° environ)
Et comme la météo va se gâter, nous mettons cap au nord...
back to Treillebois...
où les flocons de neige nous acceuillent le lendemain matin de notre arrivée !!!

Réponses du quiz sur l'ex-Yougoslavie :
Quel est le rapport entre une macédoine de légumes et la république de Macédoine ?
La macédoine est un plat composé de différents légumes. Ce mot a été utilisé pour désigner un tel mélange par allusion à l'état de Macédoine, considéré comme un mélange de peuples. En Serbie, en Italie et en Bulgarie, on la nomme salade russe alors que dans le reste des Balkans on l'appelle salade française ou salade orientale !!!
Pourquoi le Monténégro s'appelle-t-il ainsi ?
Le nom de « montagne noire » a été donné à ce pays en référence aux forêts sombres qui le recouvrent.
Quelle race de chien est originaire de l'ex-Yougoslavie ?
Le dalmatien !!! En fait, le dalmatien a hérité son nom du fait qu’il était utilisé en Dalmatie, comme messager de guerre par les Anglais pendant les guerres des Balkans pour passer les lignes ennemies. C'est ainsi qu'affublé d'un sac à dos le chien portait les messages à leurs destinataires.
Quel accessoire vestimentaire porté aujourd'hui dans le monde entier est originaire de Croatie ?
La cravate !!! Bien joué Marine. Le mot cravate est une déformation du mot "croate". La cravate était un attribut vestimentaire particulier d'un régiment de hussards Croates créé sous Louis XIII, et dont l'uniforme comprenait une écharpe blanche dont la mode gagna la Cour de France.
Quel évènement, qui s'est produit dans une ville de l'actuelle Bosnie Herzégovine, a déclenché la première guerre mondiale ?
Il s'agit de l’assassinat perpétré le 28 juin 1914 à Sarajevo, contre l'archiduc François-Ferdinand, héritier de l'empire Austro-hongrois, et son épouse, par un nationaliste serbe de Bosnie.

dimanche 21 octobre 2012

de Croatie à Venise

Après Split, nous avons flané le long de la côte dalmate : Zarda, le lac Varna, Starigrad puis la jolie petite ville de Senj.



Nous avons passé la nuit sur le parking du port, et nous avons été réveillés à 6 heures du matin par les bateaux de pêche qui ramenaient leurs prises de la nuit.

Nous avons donc repris la route vers le nord et après Rijeka, nous avons fait un bref passage en Slovénie avant de retrouver l'Italie. La fête d'automne battait son plein à Jevolo, sur la presqu'île qui fait face à Venise.

Dimanche, nous avons pris le bateau pour visiter Venise

 

 
la place San Marco
le grand canal
le Rialto

 

 

mardi 16 octobre 2012

Croatie : de Dubrovnik à Split

Nous arrivons en Croatie, avec de nouveaux stamps sur nos passeports. Et nous changeons de monde. Nous sommes revenus en Europe. Le code de la route ressemble à celui que nous connaissons. C'est la première fois depuis longtemps que l'on voit des voitures ou des bus laisser passer des piétons. En Turquie, en Grèce, en Albanie ou au Monténégro, si l'on est en voiture et qu'on laisse passer un piéton, on peut le tuer : à tous les coups la voiture qui est derrière, double, et écrabouille l'innocent. La Croatie possède de belles routes et des infrastructures touristiques nombreuses et de qualité. Par contre tout se paye, et cher : le tarif du camping de Dubrovnik est prohibitif, pratiquement le double de ce que l'on paye ailleurs en Europe, toutes les entrées du moindre site sont payantes (ex : environ 10€ par personne pour faire le tour des remparts, à pied en plus !)...

Construite au XIVème siècle, la chapelle de Sainte-Ursule, protectrice des vierges,
constitue le premier point de vue sur la ville de Dubrovnik.

Dubrovnik est une ville magnifique. Tout est blanc, propre et lisse. Tout est en marbre. Pas de voiture dans le centre historique. La grande rue est large, le sol brillant, ça donne envie de glisser à plat ventre dessus...

Nous flanons le long du port en mangeant une glace

nous entrons dans la cathédrale et Hubert met un cierge à celle qui ressemble à Sainte Thérèse de Lisieux, sa lointaine cousine

et nous ne quittons la ville qu'à la nuit tombée.

Le lendemain, nous longeons la côte aux paysages tous plus magnifiques les uns que les autres.

Nous traversons un petit coin de Bosnie Herzégovine qui constitue le seul accès à la mer de ce pays.

Et nous arrivons à Split, dans un camping nickel, digne d'un pays nordique. Tout est propre et en bon état, pour un tarif normal de basse saison. Mention spéciale donc à l'Autocamp de Stobreck. En bus, nous nous rendons à Split distante de cinq ou six kilomètres. Très belle ville, dans un style totalement différent de Dubrovnik, ville close et fortifiée. Ici, la ville est ouverte sur la mer. Nous visitons le palais de Dioclétien, empereur romain du IIIème siècle de notre ère,

la cathédrale,

et nous nous restaurons d'un plat local, genre de goulash de boeuf.

Et maintenant, voici les réponses au jeu de la carte postale (rubrique Istanbul), très brillamment remportée par Marine et Josué.

Etre fort comme un Turc : c'est parce que les Turcs au Moyen-Âge étaient méchants, cruels et forts, et gagnaient toutes leurs batailles ! Ils étaient imbattables !
Tête de turc : c'est lié à  l'expression précédente. Comme les Turcs étaient considérés comme les plus forts, des têtes de Turcs sont apparues dans les fêtes foraines au XIXème siècle. Le but étant de frapper la tête du Turc le plus fort possible.
Et enfin la mer Noire : plusieurs théories sont possibles, celle préférée par Marine étant que chez les Turcs les points cardinaux sont désignés par des couleurs. Le nord correspondant au noir, et la mer en question située au nord de la Turquie, elle a donc hérité du nom de mer Noire. Cette version est plus poétique que celle des scientifiques qui affirment que sa profondeur lui donne une couleur très sombre qui contraste nettement avec celle du Bosphore qui est sa principale porte d'entrée.
Pour les habitants d'Istanbul, Marine avait bien envie de proposer Istanbulais (Josué était d'accord) ou Istanbulois mais wikipédia dit Stambouliote ou Istanbuliote, ce qui est effectivement la bonne réponse. On aurait pu proposer aussi Istanboulet et Istanboulette, éventuellement Istanbouliste, et pour tous les chiens errants dans cette ville, le nom qui me semble convenir est Istanbuldogs !

Voici pour finir une nouvelle série de questions... Aujourd'hui le quizz porte sur les pays de l'ex-Yougoslavie :
Quel est le rapport entre une macédoine de légumes et la république de Macédoine ?
Pourquoi le Monténégro s'appelle-t-il ainsi ?
Quelle race de chien est originaire de l'ex-Yougoslavie ?
Quel accessoire vestimentaire porté aujourd'hui dans le monde entier est originaire de Croatie ?
Quel évènement, qui s'est produit dans une ville de l'actuelle Bosnie Herzégovine, a déclenché la première guerre mondiale ?

 

samedi 13 octobre 2012

Crna Gora

Nous traversons l'Albanie sans pouvoir vraiment s'arrêter : en camping-car dans les villes, il ne faut même pas y penser. Le désordre est affolant. Voitures garées en double ou triple file, concert de klaxons, piétons partout et n'importe où. Certaines places sont trustées par les minibus taxis collectifs, d'autres par des vélos sur lesquels sont ficelées des tronçonneuses (c'est la saison où on l'on rentre le bois pour l'hiver...). Enfin bref, ça grouille.
Le long du chemin, beaucoup de "stations" de lavage de voitures : on les reconnait de loin au jet d'eau de quelques mètres de haut qui sort du tuyau d'arrosage, et qui sert "d'enseigne". Certaines routes sont en travaux, le réseau va donc peut-être s'améliorer.
Nous tentons une halte sur une plage, qui ressemble trop à un dépotoir. Dommage. Nous quittons l'Albanie. Pour l'instant ce n'est pas un pays où l'on viendrait passer nos vacances.

Donc nous entrons au Crna Gora, autrement dit au Monténégro.
Passage de frontière sans difficulté, d'autant que les postes Albanais et Monténégrins sont regroupés. On nous demande juste de présenter le certificat d'assurance du véhicule... Il paraît qu'au Monténégro comme en Albanie, l'insécurité routière est un fléau...
Quelques kilomètres plus loin, à Vladimir Katerkolle (!), nous tombons sur une manif, dont nous ne connaitrons jamais les revendications... On nous laisse passer entre les deux files de voitures arrêtées, sans trop de frottements...

Les routes sont légèrement meilleures ici qu'en Albanie. Nous faisons étape à Ulcinj, sur le parking d'une plage privée. Nous sommes hors saison, mais c'est d'un triste... Détritus en tous genres, débris de panneaux et de cabanes en bois, tout semble cassé, abandonné. En plus le sable est gris et il pleut !

Toute la pluie du Montenegro s'abat même sur nous, lorsque nous nous perdons dans la ville d'Ulcinj. Nous demandons notre chemin dans un café, où nous apprenons que la monnaie du Crna Gora, est l'euro (du coup, Loïc, pas de pièce étrangère ici pour ta collection !).
Nous faisons une pause repas près d'un monastère, à Rezevici.
Une pause photo avec un bus d'Allemands : le complexe hotelier de Sveti Stefan :

Et puis, on ne peut pas s'en empêcher, chaque fois qu'il y a un bateau à prendre... nous passons le bac de Lepetani à Kamenari, sur le golfe de Kotor.

On dirait presque un fjord !

Puis nous passons la nuit dans un camping (ça faisait longtemps : la dernière fois c'était en Turquie).

vendredi 12 octobre 2012

de la Turquie à l'Albanie

Nous quittons Kilyos, la mer Noire, Istanbul et la Turquie dimanche matin. La route est plus tranquille.

Passage de frontière sans problème, on s'arrête bien à tous les guichets pour bien avoir tous nos "stamps". Le douanier grec nous demande si nous avons des cigarettes (oui), combien (3 cartouches, dont une déjà entamée...), des produits achetés en Turquie d'une valeur de plus de 300€ (non). Il demande à jeter un coup d'oeil dans le camping-car. Il ne monte même pas, demande d'ouvrir la porte des toilettes, mais pas la soute (où sont les cigarettes et les bouteilles d'ouzo !). Et voilà, retour dans l'espace Schengen.

Nous filons en direction de Thessalonique et nous arrêtons sur la plage d'Asprovalta.

Plage à droite


plage à gauche

et camping-car au bord de la plage. Plus près, c'est dedans !

Nous sommes voisins d'un camping-car bulgare et d'un lyonnais.

Lundi matin, jour de marché : les étals se montent juste à côté de nous. Nous n'avons pas besoin d'aller loin pour faire nos courses.

Baignade dans une eau à 24°, d'une clarté telle que l'on voit nettement son ombre sur le fond à 3-4 mètres quand on nage.

Nouvelles tentatives de pêche... infructueuses.

La deuxième nuit à Asprovalta est plus fraîche. Il y a du vent, la mer Egée est agitée, le ciel se couvre.

Petit problème technique : la carte bancaire de Hub est périmée depuis le 30 septembre, et le plafond de retrait sur la carte bancaire d'Agn est atteint. Il faut trouver une connexion internet (dans un café) pour contacter la banquière et relever le plafond. Ce qui est fait.

Nous partons donc mardi matin, cap toujours vers l'ouest, puis vers le nord-ouest. Nous faisons étape au bord d'un lac, à Kastoria. C'est un lac de montagne, entouré de montagnes, avec une température... de montagne en automne. Il fait environ 17°, ça nous change, on ressort les sweats et les blousons ! Nous passons la nuit sur le parking du centre ville, très animé entre 19 et 23h, très calme ensuite.

Mercredi matin, jour de marché. Les fruits et légumes sont variés et peu onéreux : le kilo de pêches est entre 1 et 1,50€, les oranges entre 0,50 et 1€, les tomates à 1,50€...

Maintenant cap au nord : nous entrons en Albanie. Nous sommes déçus, les douaniers n'apposent pas de "stamp" sur nos passeports.
Malgré les panneaux, nous n'avons pas vu plus d'ours ici que d'élan en Norvège !

La monnaie locale est le lek (1€ = 137,7 leks). Apparemment, peu de pièces en circulation. Tout le monde a sa liasse de billets dans la main...

Nous déjeunons dans un petit restau sympa. Salade de tomates, concombres, oignons et fromage (genre feta). Frites (maison, avec des vraies pommes de terre locales). Et une assiette de viande de veau (collier, poitrine, cotelettes) qui nous assure notre ration de protéines pour la semaine. Délicieux. Et boisson comprise, le tout pour l'équivalent de moins de 10€ pour nous deux.

Nos premières impressions sur l'Albanie :

un pays qui a du retard avec routes en mauvais état (et c'est rien de le dire, il faut le voir, ou le rouler pour bien se rendre compte), une agriculture avec des moyens du début ou du milieu du siècle dernier (travail avec des faux, des houes, des araires tirées par des tracteurs antiques,des carrioles surchargées trainées par des ânes ou des petits chevaux maigrichons, meules de foin, gerbes de maïs, vaches, moutons, chèvres, chiens qui se promènent partout plus ou moins librement...), des moyens de locomotion qui semblent aujourd'hui "exotiques" (tricycles à pédales, à moteur, 4L, minibus taxis collectifs, femmes en amazone à l'arrière du vélo ou du scooter...)

un pays qui a un passé dictatorial (blockhaus et casemates partout dans les collines et au bord du lac, militaires et policiers très présents...),

mais un pays qui est en pleine ouverture et en plein développement (chantiers de constructions, Mercedes récentes, voire même un Hummer, téléphone portable omniprésent, internet...).

Les jeunes Albanais ressemblent à tous les jeunes européens (vêtements, chaussures, coiffure...). Mais les plus âgés ont gardé leurs habitudes : les hommes toujours en chemise et veste, les femmes tout de noir vêtues.

Apparemment, les Albanais n'ont pas encore l'habitude des touristes : ils nous regardent avec des yeux ronds, les enfants nous saluent en riant... Mais néanmoins, tout se met en place pour accueillir un éventuel afflux de touristes : hôtels, restaurants, plages privées...

Nous passons une nuit à Pogradec, au bord d'un lac immense, à quelques hectomètres de la frontière avec la Macédoine. Et nous testons pour la première fois le chauffage au gasoil de notre Chausson.


 

samedi 6 octobre 2012

Kilyos et la mer Noire

Après la fureur et le bruit, nous venons chercher le calme (enfin, presque, ici aussi à 6 heures du matin, le muezzin hurle dans les haut-parleurs des minarets) à Kilyos

au bord de la mer Noire
Au large, de nombreux cargos attendent leur tour pour passer le Bosphore.

La sensation est bizarre, nous sommes dans une station balnéaire, visiblement touristique, au moins l'été, et l'accès à la plage est grillagé, voire barbelé. Tout est privé ou presque, avec des résidences visiblement désertes, désertées, désaffectées, pour la plupart. Et lorsqu'on est sur la plage, dont l'accès est payant en saison, tout le front de mer est bétonné : d'anciennes cabines apparemment. On dirait une vieille station balnéaire soviétique...
 

Petite remarque : en Turquie, comme en Grèce, les chiens sont en liberté, la plupart sans collier, mais bagués à l'oreille. Des points d'eau sont à leur disposition (gamelles sur les trottoirs, abreuvoirs, etc.). Pour manger, ils se débrouillent avec ce qu'ils trouvent ou ce qu'on leur donne ici ou là. Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, il n'y a pratiquement aucune crotte de chien à se glisser sous la semelle...
 


Et maintenant la rubrique que de nombreux lecteurs attendent et plebiscitent : le jeu de la carte postale !
Tout d'abord, la réponse aux questions de l'article "Corinthe" qui a été trouvée brillamment et avec célérité par Tonton Jean et Tante Françoise (et oui, encore eux !) :
Les trois ordres architecturaux grecs :
Ordre dorique (c'était marqué sur la photo) : seconde moitié du 7ème siècle av JC
Ordre ionique : aux alentours de 560 av JC
Ordre corinthien : aux alentours de 380 av JC
Le Colisée de Rome présente les 3 ordres superposés :
Rez- de- chaussée : colonnes doriques
1er étage : colonnes ioniques
2ème étage : colonnes corinthiennes .
Bon, maintenant la question du jour : traduisez ces inscriptions
non, je blague cette question-là est trop facile...
Alors une série de 4 petites questions (pas d'histoire cette fois, Marine a dit qu'elle était nulle, alors bon, on change de domaine pour lui laisser sa chance...)
Pourquoi dit-on "fort comme un turc" ?
Pourquoi dit-on d'un souffre-douleur qu'il est "une tête de turc" ?
Pourquoi la mer Noire s'appelle-t-elle la mer "Noire" (alors qu'elle est bleue, et même claire et transparente, je l'ai vue) ?
Et enfin, comment appelle-t-on les habitants d'Istanbul (défoulez-vous, les réponses les plus originales seront publiées... mais seule la bonne réponse donne droit à la carte postale) ?
 
Et attention, à partir de demain, on roule vers l'ouest... on revient !!!
 

vendredi 5 octobre 2012

Byzance

Nous voici à Istanbul, garés sur un parking, entre le quai et la mosquée Bleue. Les quais ont la particularité d'être très fréquentés, non seulement par des promeneurs, mais surtout par des pêcheurs et tout un petit peuple qui fourmille autour : vendeurs de petits pains, de boissons, à pied, en vélo, en tricycle ou avec une carriole, loueurs de cannes à pêche, stands de tir à la carabine sur des ballons et des bouteilles de verre posés sur les rochers, tables de jeux (échecs et jacquet), buvettes, et aussi le soir (et une partie de la nuit) c'est le point de rencontre de nombreux jeunes en voiture avec musique et éclats de voix... Bref, notre bivouac est proche du centre, mais pas très calme !!! Par contre, aucun problème de sécurité. Les gens sont ouverts, sympathiques, n'hésitant pas expliquer ce qu'ils font, ce qu'ils vendent.
En tout cas, le dépaysement est total. Nous sommes encore sur le continent européen, mais nous sommes déjà en Orient.

C'est une blague ! En fait il n'y a pas plus de femmes voilées à Istanbul qu'en France.
Et encore un constat : la ville est propre, contrairement à Rome et Athènes. Les détritus sont ramassés, les monuments et le tram ne sont pas taggés. Voici les seuls graffitis que nous avons vu, et encore, sont-ce des graffitis ?

Nous montons jusqu'à la mosquée bleue, sous les appels stridents du muezzin dans les hauts-parleurs des minarets.

La cour pavée de marbre est immense et les musulmans sont en prière dans la mosquée.
A proximité, se trouvait le grand hippodrome, dont il ne reste aujourd'hui qu'une grande place arborée et un vestige de la spina :

Nos pas nous mènent vers Sainte-Sophie

et la porte du palais de Topkapi.

Nous passons près de la colonne de Constantin dont il reste six tambours de porphyre sur les dix de l'origine.

Puis nous entrons dans le Grand Bazaar, qui nous étourdit de couleurs, de bruits, d'odeurs et de foule. C'est incroyable. Tout scintille, palpite, fourmille, bourdonne, étincelle...

Vendredi matin, nous visitons Agia Sophia (Sainte-Sophie), construite pour être une des plus grandes églises de la chrétienté au 6ème siècle, puis reconvertie en mosquée au 15ème, avant d'être déclarée musée en 1934 par Mustapha Kemal Atatürk, le premier président de la république Turque.
 
Hubert est arrivé en haut de la rampe d'accès à la galerie :
Le monument est grandiose, avec ses colonnes, ses arches, ses dômes, ses marbres de multiples origines et couleurs, ses mosaïques...
 
Après un tour au marché aux poissons près du port de pêche,
 
nous quittons Istanbul et sa circulation infernale : voitures, bus, camionnettes, taxis qui virevoltent, klaxonnent, s'immiscent et se frôlent... La ville est monstrueuse, et encore nous n'avons vu que la partie occidentale, quand on pense qu'il y en a encore autant, voire plus de l'autre côté du Bosphore... ça fait frémir... Nous n'avons qu'entr'aperçu l'Asie :